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Le lac des cygnes

Au seuil d’un lac d’argent, quand s’endort l’horizon,
Le cygne solitaire étend son pâle arçon,
L’onde épouse en silence un éclat lumineux,
Tandis que l’astre meurt sur l’écrin brumeux.

Sous l’ombre des roseaux, dans un bal subtile
Une femme apparaît, d’un état gracile,
Son reflet dans l’étang, cygne au blanc manteau,
Glisse avec majesté sous l’azur de roseaux.

Quand le cygne s’endort au seuil de l’infini,
Son dernier chant s’élève, un écho retentit.
L’onde froide l’accueille en un doux linceul d’ombre,
Et le vent en silence emporte son corps sombre.

Sous l’azur profond, où les cieux sont sans fin,
Les cygnes glissent, porteur d’un rêve serein,
Leurs ailes d’albâtre éfleurent l’eau du ciel.
Et tout autour d’eux brille d’un monde sans duel.

Dans ce paradis pur, où l’âme s’élève,
Les ombres de la Mort ne sont plus qu’un rêve.
Les cygnes, messagers de l’éternelle Paix,
Ouvrent la voie d’or vers l’ultime secret.

Sur le lac endormi, où la brume s’efface,
Le cygne renaissant déploie son aile grasse,
Sa blancheur éclatante illumine les flots,
Témoignant du triomphe sur l’éclat des tombeaux.

Du silence profond jaillit un chant sacré,
Un hymne à la lumière, à la vie restaurée,
Ainsi l’âme qui chute en l’obscur abandon,
Renaît dans la clarté des Célestes saisons.

Au bord des eaux tranquilles où l’aube s’émerveille,
Deux cygnes, face à face, tracent une arche en ciel.
Leurs regards enlacés, doux échos d’un serment,
Font naître un feu secret au creux de l’instant.

Leur danse silencieuse effleure les roseaux,
Et l’amour se révèle, reflet sur les flots,
Ainsi le cœur qui veille, surpris par la douceur,
S’éveille aux premiers feux d’un éternel bonheur.